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La Romanée Conti

Pour faire suite à mon article sur le climat de la Romanée Conti, je vous propose quelques éléments historiques supplémentaires….à méditer peut être, dans le débat des AOC et plus particulièrement quand on parle de terroirs…

Je reprends un article de Jacques Dupont (hors série du Point  05/2006). Il fait référence à un texte retrouvé par le docteur Lavalle aux archives de Dijon.

« En 1785 et 1786, Grimelin, régisseur du prince de Conti, fit creuser près du bas de cette vigne et fit enlever environ huit cents tombereaux de terre, qu'il fit répandre dans les endroits dénués de terrain et dans les parties faibles et stériles de cette pièce de vigne. Il fit remplir le creux de pierrailles, remettre dessus du terrain neuf de bonne qualité, et repeupler cet endroit. Cette amélioration lui causa une dépense de 1000 livres pour le moins"... De quelle vigne parlait-il? De la Romanée Conti.

Un mythe!

Château Pétrus , Romanée Conti  : la ville de Paris  a attiré les acheteurs du monde entier en mettant aux enchères les grands crus de sa prestigieuse cave, élaborée par B.Bled secrétaire général de  la Mairie durant  les mandatures de Messieurs Chirac et Tibéri. L’histoire retiendra que 4680 bouteilles ont été vendues pour 961 000 euros. Les records ? Deux Romanée-Conti 1986 pour 5000 euros pièces, trois Pétrus 1989, 4000 euros pièces.

Au-delà de la polémique (« la crue est elle l’ennemie des Crus ? »), intéressons nous à ce fabuleux domaine, qu’est  la Romanée -Conti et plus particulièrement à cette parcelle (climat) mythique : elle a une superficie de 1,8050  ha, plantée en pinot noir et ne produisant bon an mal an que 6000 bouteilles. On a dit d’elle qu’elle était la « Reine » tandis que Chambertin  était le « Roi ». La limite de cette vigne est précise et sure depuis…1512, quand le Médoc n’était qu’un vaste marécage ! A cette date en effet les moines du monastère de Saint-Vivant , installés sur un promontoire rocheux dominant Vosne , rédigent  une déclaration de biens dans laquelle figure cette parcelle, décrite et située avec sa surface, mais sous un autre nom. Pourquoi définir cette parcelle sans avoir les connaissances œnologiques d’aujourd’hui ou les possibilités de cartographier par satellite ?  Le nom Romanée apparait plus tard au XVIIème siècle. Le Prince de Conti lui donnera son nom. Pour l’associé-gérant de ce domaine, Aubert de Villaine chaque climat a ses particularités : « l’Echezeaux est exubérant, le Grand Echezeaux est soyeux,  la  Tache, spectaculaire, tapant du poing  sur la table surtout quand elle est jeune. La Romanée-Conti ne commence à être elle même qu'à partir de 15 ans"

Si quelqu’un nous donne les clés pour une visite, nous sommes preneurs ! Pour en savoir plus, lire le livre de l'ancien Président de la Région Bourgogne, JF Bazin  aux éditions Legrand.

De haut en bas : le village de Vosne Romanée et les trois climats (parcelles) : Romanéé St Vivant, La Romanée Conti et la Romanée.

Mausolé de Santa Costanza, Rome

Foulage du raisin, plafond en mosaïque, au Santa Costenza  à Rome

Le discours officiel de la classe des propriétaires fonciers idéalise l'agriculture et le labeur des paysans au sein de la Rome du IVème siècle. A voir sur le sujet le numéro spécial "la chute de Rome" des Cahiers de Science et Vie